mardi 26 avril 2011

Mémoire d'éléphanteau

Comme la fête de Pâques représente, à mon sens, la renaissance de la nature, le film Nés pour être libres en IMAX 3D était tout indiqué pour un lundi pascal.  C'est donc avec maman et fiston que je me suis rendue au Vieux-Port de Montréal dans la joie et l'allégresse jusqu'à ce que je me heurte à ce maudit stationnement avec bornes payantes qui nous gobe de l'argent impunément.  Non mais, qu'on se le dise et qu'on le dénonce: C'est du vol!  Ce système nous fait doublement payer la mise, tandis qu'il se remet à zéro dès qu'on y ajoute de l'argent.  À preuve, j'avais projeté revenir à la borne quelques minutes avant le début du film afin d'alimenter à nouveau le parcomètre et à ma grande surprise, j'ai dû ajouter de l'argent non pas à compter de 15 heures, heure à laquelle se terminait mon premier paiement, mais à 14 heures!  Ce qui fait que j'ai payé deux fois ma place de parking de 14 à 15 heures!  Calculez ça comme vous voulez, mais vous imaginez TOUT le fric que la ville empoche de cette manière?  C'est déplorable.  Enfin, je n'avais pas l'intention de me confondre en offenses sur ce billet, mais une fois lancée, je n'ai pas pu m'arrêter.  Venons-en donc au fait qui nous intéresse.  Nés pour être libres est tout simplement magnifique.  Raphaël a adoré.  Il a même tenté en vain d'attraper au passage la tompe d'un éléphant et a été surpris-Comme sa grand-maman-par un ballon botté par un pachyderme en pleine séance de jeu... La magie du 3D!  On racontait à quel point les éléphants ont un système de communication fascinant et bien sûr, une mémoire impressionnante!  Ce qui me fit penser que Raphaël a aussi une mémoire phénoménale.  Récemment,  un incident d'il y a 3 ans a refait surface.  En passant à pied près d'une voiture, il s'est rappelé la fois où son amie Simone s'était frappée la tête sur un miroir.  Il avait un souvenir tellement précis du moment qu'il aurait pu me donner la date et l'heure!  On dit avoir une mémoire d'éléphant?  Non, on dit avoir une mémoire d'éléphanteau!    

lundi 18 avril 2011

Le jour de l'adoption

J'avais promis à Raphou qu'il aurait son bébé chat bien à lui, le jour où l'un de nos deux vieux allait outrepasser!  D'abord, je dois vous avouer que c'est aussi un peu pour moi que je lui avais fait cette promesse.  C'est TELLEMENT chou un bébé chat!  Aussi, je dois souligner que cette promesse avait un but thérapeutique.  J'estime que de prendre soin d'un animal responsabilise et sensibilise.   Ceci étant dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres.  Le malheur ici, c'est celui de Cassonade, vieux rouquin grincheux de 11 ans, terrifié par le manque de délicatesse de Raphou.  Après l'avoir enduré pendant près de 8 ans, un bon dimanche matin, il a abdiqué.  Je ne veux pas insinuer que Raphaël est responsable de la disparition de Casso, mais comme ce dernier était un félin nerveux et rebel, l'arrivée de Raphou dans sa vie a dû lui apporter bien des maux de chat.  Notez aussi que Casso a été un chat chanceux, car n'eut été de ma patience légendaire avec les animaux, sa vie aurait probablement été amputée de quelques années.  C'est que voyez-vous, il avait des problèmes d'incontinence assez régulièrement.  Mais, le Petit Prince nous l'a enseigné: Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.  Pauvre Casso, il a été puni par où il a péché: Ce sont des problèmes urinaires qui sont venus à bout de lui!  Petit silence afin que Dieu protège son âme... Bon, une fois le deuil passé, nous y étions!  Whippet devait se préparer à faire la rencontre de son nouveau compagnon.  Zut, elle qui avait pris possession de la maison!  Elle avait même cessé de redouter Raphaël.  Allez comprendre pourquoi, mais à la suite du départ de Casso, l'amitié entre Whippet et Raphou avait pris le dessus sur la peur.  Le comportement animal est fascinant.  Or, j'ai commencé mes recherches afin de trouver le chaton sur mesure pour la petite famille que nous sommes.  Mon critère à moi: Un chat tigré avec le fameux "m" dans le front.  Comme ma belle "Feu" Charlotte, de toutes les chattes, de loin la plus rigolotte!  Le critère de Raphou: Un chat.  Point.  J'avais donc le beau jeu.  J'ai consulté les petites annonces, et après quelques déceptions, je suis tombée sur LA bonne affaire. C'était mardi matin dernier.  J'envoie vite un courriel à la propriétaire.  Elle me répond du tac au tac.  Je l'appelle.  On discute.  Je l'enjoins de nous garder le bébé chat, on le prend c'est certain!  Après le travail, je récupère Raphaël à l'école et lui annonce que nous allons faire une visite chez quelqu'un .  Curiosité oblige, il me harcèle de questions, mais bien évidemment, ne découvre pas le subterfuge.  Arrivés à bon port, on entre chez la dame.  Raphaël, bien à l'aise, pénètre dans la maison et s'amuse avec le chien. Enfin, la rencontre à lieu.  La dame blottit le chaton dans les bras de Raphaël.  Il laisse tomber un petit ho attendri.  Moi, une larme me pousse au clin de l'oeil.  Il est si fier.  Je le suis tout autant.  Le 12 avril 2011, mon grand garçon est devenu pour toujours responsable du plus mignon des chatons.  Mesdames et Messieurs, nous vous présentons Couscous.



                  

jeudi 14 avril 2011

Drama king!

Raphou a un peu de mal à calibrer le niveau de gravité des événements.  Cela doit être tout à fait normal pour un enfant de sept ans.  Par exemple, en début de semaine je m'enquérais de l'état de santé de mon frère qui se remet d'un accident facheux à vélo.  Comme Raphou écoute la plupart de mes conversations téléphoniques-même lorqu'il n'en laisse rien paraître-il a vite fait de me questionner.

- Qu'est-ce qu'il a mononc François? 
- Il  est tombé à vélo en fin de semaine!
- Il est mort?
- Eee... NON, Raphaël, il s'est blessé!

Ouf, une telle question fait mal à entendre, même si elle est posée le plus naïvement du monde.  Et, c'est bien ça le pire!  On aurait dit que pour Raphou, mourir, ce n'était pas grave.  Une banalité quoi!  Franchement, mononc François mort!  Dans l'art d'exagérer, on peut dire que Raphou n'y va pas de main morte (Hé, hé!). 

Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.  Souvent, Raphou me sert des réactions complètement démesurées pour des pacotilles.  Un hurlement pour une porte qui s'entête à ne pas ouvrir (Et qui au fond collabore très bien avec un peu de patience).  Des larmes en abondance pour avoir perdu une partie de hockey à la Play Station (Il en perd une sur 100).  Du bon boudin frais pour un câlin trop petit à son goût en plein sprint du matin (Pas le temps chéri!).  Bref, mon fils en met toujours un peu plus que le client en demande: Je suis l'heureuse maman d'un drama king!

Ha oui, j'oubliais!  Vous auriez dû entendre Raphou me donner ses indications sur le chemin du retour à la maison en compagnie de notre nouveau pensionnaire: Monte la fenêtre, il va avoir froid!  Roule lentement, il va avoir peur!  Ne passe pas sur le chemin de fer, ça va faire vibrer la voiture!  Hé, ho garçon, ce n'est pas une poupée de verre, c'est un minet!  Bientôt, je vous raconterai l'histoire de l'adoption de Couscous.  En attendant, je vous offre un sourire qui en dit très long...    


mardi 12 avril 2011

Le fabuleux destin de Raphaël Therrien

Hier, lorsque je suis arrivée au servie de garde, j'ai eu droit à une bien triste histoire.

- Maman, tu sais pendant la récré tout à l'heure, personne ne voulait jouer avec moi. 
- Ho, mon pauvre amour! 
- J'étais tout seul et je ne savais pas à quoi jouer.
- Ho, mon pauvre amour! (J'ai le coeur en mille miettes)    
- Je marchais dans la cour d'école!
- Et ton AMIE Simone, elle n'était pas là?
- Elle jouait avec d'autres amis.
- Allez viens, allons récupérer tes effets et allons à la maison.

En enfilant son imperméable, je remarque quelque chose d'inhabituel dans sa poche.  Je fais enquête.  Je suis informée que Raphaël a fait une collection de roches pour passer le temps pendant sa triste récréation.  Une première image me vient à l'esprit: Amélie Poulain et les cailloux.  Elle prend plaisir à faire des ricochets sur le canal St-Martin et amasse une pierre chaque fois qu'elle visite un nouvel endroit.  Comme elle est une enfant isolée des autres, j'ai le coeur encore plus émietté.  Que c'est malheureux un enfant rejeté par les autres enfants!  Bon, ce n'est pas le cas de mon petit Raphou.  Au contraire, tout le monde l'apprécie.  Mais, quand une mauvaise journée se présente, tout le chagrin prend la place.  On devient amnésique en oubliant les bonnes journées.  Seulement, on doit se ressaisir et admettre que ces épreuves sont porteuses de bonnes nouvelles.  La bonne nouvelle, ici, c'est que mon fils possède une belle force de caractère.  Il ne se laisse pas abattre.  Il s'évade dans le jardin de l'imagination et arrive à se créer un univers fantastique et heureux.  Voilà qui est rassurant.  Malgré les situations crèvent coeur de la vie, je ne m'inquiète pas pour mon magicien.  Il a de quoi se frayer un fabuleux destin au travers les embûches. 

L'épicurien devant un festin!

Comme je vous ai parlé du goût de Raphou pour la bonne table, je tenais à vous partager cette photo de mon épicurien devant un plat de sushis.


lundi 11 avril 2011

Intermède pipi

Samedi fin de pm.  Raphou est chez papa.  Je profite d'un petit moment de répit évachée dans mon désormais populaire sofa rouge (Il me semble que je vous en ai déjà fait l'éloge).  Comme le mercure nous fait grâce de sa clémence, la porte arrière de l'appart est toute grande ouverte.  Soudain, des petits pas.  Puis, moi, stupéfaite!  Je trouve la petite Simone, l'amie (PAS la blonde) de Raphaël dans mon salon flanquée de deux amies.

- Mais, mais, Simone qu'est-ce que tu fais là?
- J'étais en train de jouer dans le parc avec mes amies et on avait vraiment trop envie de pipi, alors on est venues utiliser ta toilette! 
- Ben oui, pourquoi pas!

Ce petit intermède pipi a créé tout un émoi chez Raphaël.  C'est qu'il a vite été informé de cette visite (Les nouvelles se répandent comme une traînée de poudre dans notre cercle d'amis, va savoir pourquoi!) impromptue et il a voulu absolument tout savoir.  Les filles sont-elles entrées dans sa chambre?  Où étais-je au moment de leur visite?  Ont-elles touché à quoi que ce soit?  Il n'y a pas à dire, Raphou a peur d'avoir manqué un événement.  Pourtant, on parle simplement de trois fillettes qui sont venues soulager un besoin essentiel.  Je crois que les enfants sont fascinés par le fait que la vie continue même en leur absence.  Parfois, lorsque Raphaël revient d'un week-end chez son papa, il me lance des remarques du genre: Ha oui, t'as fait ça en fin de semaine, maman!  Toi aussi t'as vu le match samedi soir?  Ben oui fiston, je fais des trucs sans toi!  Bon, il faut avouer qu'en vieillissant il saisit mieux cette notion, mais il craint souvent de rater quelque chose.  Le don d'ubiquité étant le propre de Dieu, il faudra que tu te fasses à l'idée mon chéri.  Quoi que comme tu es un petit magicien, il existe probablement une formule magique!  Ce soir, sortons le grimoire, j'aimerais bien, moi aussi, me trouver à plus d'un endroits à la fois.  Je vous laisse deviner où...  

vendredi 8 avril 2011

L'épicurien malade!

C'est confirmé, Raphou est un épicurien.  Depuis une semaine, il rage contre le fait que tout ce qu'il mange ne goûte rien.  Il s'inquiète même de ne plus jamais retrouver le goût.  Malgré le fait que ça me rend triste de le savoir malade, cette réaction m'amuse.  C'est plutôt rare qu'un enfant accorde une attention particulière aux saveurs.  Habituellement, ils se contentent d'aimer ou non, d'être repus ou non.  Dans le cas de Raphaël, je dirais que son rapport avec les saveurs est, disons, plus raffiné.  Il faut dire qu'il a été initié très tôt à l'art culinaire des quatre coins du monde. Enceinte, je ne me suis privée de rien.  Je veux dire, "gastronomiquement" parlant.  Idem pendant l'allaitement. Des shish taouk à la soupe aux gourganes, les papilles gustatives de Raphaël en ont eu pour leur argent.  Ceci dit, Raphaël ne raffole pas des fast food.  C'est même moi qui insiste parfois pour faire un saut chez McDo.  Le monde à l'envers quoi!  Amenez-lui plutôt du saumon fumé pour combler son estomac de glouton. Il me semble qu'étant enfant, je craquais pour un bon Kraft Dinner.  Quoi que pour ça, Raphaël aussi.  D'ailleurs, je soupçonne Kraft d'ajouter un élément qui rend accro à ses boîtes de macaroni.  On devrait y lire: Attention, peut causer de la dépendance.  C'est vrai, j'ai fait découvrir cette grande cuisine à Raphaël depuis peu et à présent, il ne réclame que ça.  Sauf que cette semaine, il n'en avait pas envie.  Pas plus qu'il avait envie de rouleaux impériaux, de sushi ou de bonne viande.  Il était malade le petit magicien.  Et, il n'a pas trouvé de formule magique pour accélérer sa guérison.  Heureusement, le médecin lui a prescrit un sirop.  Un sirop vraiment dégueu en plus!  Vous devriez voir ça quand vient l'heure d'ingurgiter la potion en question.  Un drame!  Un peu plus et il tombe inconscient tant il trouve ça mauvais.  Mais, attendez un peu là: Comment se fait-il qu'il goûte le médicament, alors qu'il se plaint d'avoir perdu le goût?  Hum, il y a anguille sous roche.  Je crois que je me suis fait embobiner...

mercredi 6 avril 2011

Linguistiquement vôtre! La suite

Après la pi"d"za et la "vé yeuse", c'est au tour de la bicyclette de recevoir les honneurs linguistiques de Raphou.  Cyclistes, sachez que lorsque vous vous mettez en selle, vous bicyclez!  Hé oui, rien de moins!  J'essaie de comprendre le raisonnement et honnêtement, j'ai du mal.  Pourtant, on ne dit pas d'un hockeyeur qu'il va "hockeyer"?  Par contre, on dit d'un nageur qu'il va nager.  C'est pas bête, mais c'est tout de même étrange.  Mais, comme c'est un mot d'enfant, on ne peut s'empêcher de trouver ça complètement mignon.  D'ailleurs, j'ai une autre anecdote de langue à vous partager.  Alors que je préparais des pommes de terre pour le repas du samedi soir, quelle ne fût pas la surprise de Raphaël de réaliser qu'il y avait de la terre sur ces dernières.  Je dis tout simplement:

- Mais c'est normal, Raphaël, qu'il y ait de la terre sur les patates, ça vient de la terre. 
- Quoi, les patates poussent dans la terre? 
- Ben oui, d'où crois-tu qu'elles viennent, les patates? 
- Du magasin!

Stupéfaction. Rires.  Attendrissement.