mercredi 30 octobre 2013

Étouffe-toi!

Depuis quelques semaines, j’ai un plaisir coupable télévisuel : Allume-moi! Pourtant, j’éprouve une aversion profonde pour ce genre d’émission vide de contenu où l’on fait l’éloge à l’insignifiance et la superficialité. Mais, Allume-moi a un je-ne-sais-quoi de sympathique. On sent que les participants sont là pour s’amuser. Pas pour s’inventer une vie au détriment des autres. Comme quoi il y a moyen de faire du divertissement sur le compte de « l’amour » sans s’enfoncer dans le pathétisme de la bitcherie, des fausses larmes et de l’augmentation mammaire à outrance. 

Chaque fois que je tombe par inadvertance sur un extrait d’OD, j’ai le sentiment de visionner une bande-annonce de film soft-porn à heure de grande écoute. Je me sens tellement sale, j’ai presqu’envie d’aller prendre une douche. Anyway, je suis qui pour critiquer. Il y a un public pour ça, puisqu’on en est à la 10ème saison. Malheureusement, il y aura toujours un public pour tout. C’est triste.

Ceci dit, comme il n’y a pas de spectacle érotique à Allume-moi, Raph regarde parfois une partie de l’émission avec moi. Bon, bon, bon je vous entends déjà me juger : Quoi, il n’est pas couché à cette heure là! Franchement, ce n’est pas une émission pour un enfant de 9 ans. Hé bien ravalez vos réprimandes mes chers! D’abord, non mon fils n’est pas couché à 20 heures. Ça ne sert à rien, il ne s’endort JAMAIS avant 21h30. Ce n’est pas un grand dormeur, je n’y peux rien. J’ai tout essayé pour le faire dormir plus tôt, excepté le coup de masse. Ensuite, vous serez aussi surpris que moi d’apprendre qu’Allume-moi est coté 8 ans et plus dans le guide horaire. En tout cas, moi j’ai appris ça cette semaine… Et, je l’ai pris dans les dents solide à part de ça!

Raph : Maman, pourquoi le gars choisit cette fille là?
Moi : Je sais pas moi, parce qu’il la trouve belle! (Lire : parce qu’elle a deux grosses raisons d’être choisie)
Raph : Et là, ils va falloir qu’ils soient amoureux?
Moi : Euh, non pas vraiment!
Raph : Ben alors, ça sert à quoi ce jeu?

Voyant qu’on partait de loin, que la subtilité (si subtilité il y a) du jeu s’expliquait mal à un enfant de 9 ans, je me suis dit que le temps était venu pour Raph d’aller au lit. Bien sûr, ce dernier a revendiqué le droit de savoir qui serait la prochaine élue: Peut-être Paola hein maman? Elle est drôle, elle Paola, non? Ce à quoi j’ai rétorqué :

- Bon, ça suffit, ce n’est pas une émission pour toi!
- Ha bon, ce n’est pas une émission pour moi? Regarde bien!

À cet instant, mon fils m’a extirpé la manette des mains, a appuyé sur le bouton info afin de me faire lire le descriptif d’Allume-moi.    

- 8 ans et plus, tu vois, 8 ans et plus!


J’ai été épatée par la débrouillardise de mon fils. À tel point que je me suis dit : étouffe-toi avec ça maintenant …  

jeudi 17 octobre 2013

Génération Bip


Si je me fie à ce qu’on dit, Raph serait de la génération Y. Bon, d’ici à ce qu’il ait atteint l’âge de maturité, une nouvelle génération aura probablement émergée. Je prends de l’avance pour vous présenter la génération Bip. En fait, le terme approprié est shit, mais comme c’est un mauvais mot (Comme dirait mon fils), tenons-nous en au Bip, pour la censure.

Pourquoi la génération Bip? J’ai remarqué que le mauvais mot est surutilisé par la jeunesse d’aujourd’hui. Le week-end dernier, un ami à mon fils est venu passer la journée avec lui à la maison. Le dit ami a dû prononcer le mauvais mot 20 fois dans la journée. Ça, c’est sans parler de son autre copain qui truffe son discours de shit. On repassera pour l’élégance.

C’est quoi la génération Bip? Elle regroupe des personnes nées approximativement il n’y a pas si longtemps. Cette génération a grandi à l’ère de l’instantanéité, ce qui la rend royalement impatiente. Lorsqu’elle est contrariée, elle lâche un: « Ben là! ». Même cri lorsqu’elle est confrontée à l’autorité parentale. Elle a tendance à dénoncer n’importe quoi, n’ayant pas encore compris ce qu’est une réelle injustice. Or, la génération Bip réplique avec un impertinent « C’est pas juste! » quand vous lui dites : d’aller au lit, de manger ses légumes, de brosser ses dents, de ramasser ses jouets, de prendre un bain, etc, etc. N’est-ce pas là de grandes injustices? Shit, mettez-en!

La génération Bip s’ennuie à mourir. Pourtant, elle a tout pour s’amuser, mais ayant  été stimulée de parts et d’autres depuis toujours, c’est ça qui est ça. Ainsi, un après-midi de jeux ressemble à ceci : Jouer au soccer dehors cinq minutes. Rentrer et faire une mini partie de hockey au Xbox. Retourner à l’extérieur et faire deux tours de trottinette autour du pâté de maisons. Re-rentrer et faire un combat de figurines pour finalement trouver ça poche. Re-retourner dehors et narguer les petites voisines le temps de les faire chialer : « Shit, sont ben bébées! ». Re-re-rentrer pour boire du jus en arborant un air insatisfait parce que du-lait-au-chocolat-ç’aurait-été-ben- meilleur et t’aurais-pu-en-acheter-à-l’épicerie-franchement-maman. Re-re-retourner dehors et re-re-re-rentrer sur le champ. Juste de même. Parce qu’on a rien à faire. Parce qu’on s’ennuie.

Mais, il ne faut pas lui en vouloir à la génération Bip. Elle a des parents hyperactifs. Ces derniers élaborent des horaires de Président à leurs enfants, histoire qu’ils ne se tournent jamais les pouces. Tout d’un coup que ça les rendraient malades de devoir faire preuve de créativité pour occuper leurs temps libres. Tout d’un coup qu’ils deviendraient des mauvais citoyens sans but et sans avenir parce qu’ils n’ont pas suivi de cours de patins, de natation, de guitare et de théâââtre. Tout d’un coup…  

« Le plus fort c’est mon père » est une forme de provocation qu’on utilisait à l’époque des parents de la génération Bip. Pour se baver, les Bip, eux, se défient à grands coups de : « En tout cas, ma mère a un Iphone 5. Pfff, mon père a un un Ipad, pis à la maison, le Iphone 5, c’est moi qui l’a… Nanananana!». 

Pour en savoir plus sur la génération Bip, observez les enfants âgés de huit à onze ans de votre entourage. Si vous ne relevez aucune de ces caractéristiques, vous pourrez venir me dire que je suis dans les patates. Mais, je vous jure, ce que je vous raconte, ce n’est pas de la bullbip.  
 
    

   

vendredi 4 octobre 2013

Raph la gaffe

Raph possède plein de qualités. Et, comme tout le monde, il a ses défauts. En voici un qui le caractérise admirablement: Gaffeur.

À la maison, on n'en fait pas tout un plat quand Raph se mets les pieds dedans, même qu'on essaie de dédramatiser la situation. Raph est conscient de son côté maladroit et il est capable d'en rire. Mais parfois, ça le fâche profondément de s'enfarger dans les fleurs du tapis. Dans ces moments là, mon coeur de maman se brise un petit brin. Et, ironiquement, on peut dire que Raph brise encore quelque chose...

Plus tôt cette semaine, tandis qu'il se servait un verre de lait, le bon rigoleur qu'il est a lancé spontanément: Attention, Raph la gaffe le film va commencer! Et bien, croyez-le, croyez-le pas, il a bel et bien fait une gaffe. Du lait, il y en avait partout sur le comptoir et sur sa main. Puis, pour ajouter au dégât, Raph s'est empressé de prendre son verre qui dégoulinait pour le transférer sur la table. Après cette prodigieuse scène, du lait, il y en avait en plus sur le plancher. Joie!

Deux jours plus tard, Raph la gaffe le film se poursuivait avec cette fois-ci une scène de démolition digne des meilleurs films d'action. En moins de 5 minutes, mon fil a cassé non pas un, mais bien deux verres! Un dans l'évier en le déposant trop fort et l'autre en l'accrochant avec son coude alors qu'il se brossait les dents. Éblouissant!

Raph la gaffe c'est un film tourné en plan- séquence: Ça n'arrête jamais, puisqu'une gaucherie n'attend pas l'autre.

Pauvre Raph, je me demande si c'est à cause de son torticolis au dos (Il a vraiment dit ça en se levant l'autre matin) qu'il a battu des records de gaffes cette semaine. En tout cas, la semaine du 30 septembre 2013 restera dans les annales.