Quand tu te fais poser la question par un
enfant de huit ans, il y a deux possibilités : Ou bien t'as affaire à un
petit insolent, ou bien tu te poses réellement la question.
J’ai opté pour la première option. Sauf que
la deuxième a fait son chemin. J’ai été confrontée à moi-même le temps d’une
réplique vraiment déplacée pour un gamin qui parle à sa mère.
Après coup, je me
suis dit qu’il avait peut-être raison.
En fait, ce tour de force d’effronterie,
Raph ne l’a pas créé de toute pièce. Il a bien fallu qu’un copain le lui
apprenne. Ou bien pire, moi.
J’ai réfléchi. Réfléchi à moi.
Mon impulsivité m’amène quelques fois à réagir maladroitement. Je suis capable d’une promptitude
déconcertante. Je peux assassiner avec une seule parole. En y repensant bien,
j’ai probablement déjà envoyé un « C’est quoi ton problème » bien
senti à mon fils. En situation de crise. Dans un élan de panique. En position
de vulnérabilité. L’exaspération a pris le dessus.
Je ne veux pas justifier l’impertinence de
mon fils. Seulement, je ne veux pas non plus rejeter l’idée que j’y suis
peut-être un peu pour quelque chose. On essaie d’élever nos enfants du mieux
qu’on peut. Parfois on réussit. Souvent on se trompe.
La beauté de la chose, c’est qu’on apprend. Eux aussi…
La beauté de la chose, c’est qu’on apprend. Eux aussi…
Les
enfants c’est pas vraiment vraiment méchant
Ça
peut mal faire ou faire mal de temps en temps
Ça
peut cracher, ça peut mentir, ça peut voler
Au
fond ça peut faire tout c’qu’on leur apprend
(L’Escaler,
Paul Piché)
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