« 2012 sera une
année d’attente ». C’est ce qu’on m’avait dit en début d’année. Qui ça? Je
ne vous le dirai pas, car certains d'entre vous trouverez le moyen de vous moquer de ma
source. Pourtant, cette source pas-si-fiable-que-ça n’avait pas tout à fait
tort. Maintenant que 2012 a élaboré sa stratégie, on dirait qu’elle s’apprète à
dévoiler son grand jeu pour 2013… Si on se rend jusque là.
Le 21 décembre, on annonce la fin du monde. Une affaire de
planètes mal alignées ou de champ magnétique inversé ou quelque chose du genre.
Quoi qu’il en soit, si la prédiction s’avérait fausse, une vérité
subsistera : 2012 a marqué la fin de grandes choses pour des personnes de mon entourrage. Des conclusions heureuses, d’autres tristes. J’ai
baptisé cette réalité : la fin des mondes.
Le grand voyage
J’en ai peu, voire pas du tout, parlé. Ça été fulgurant. Ça
m’a profondément attristée. Le 16 août dernier, Raph a perdu son papi. Comme
ça, sans trop avertir, il a décidé de partir pour son grand voyage. Un départ
inattendu, à l’image de l’homme qu’il était : Passionné, fougueux,
enflammé. Drôle de manière de qualifier un décès me direz vous. Peut-être, mais
ce que je veux dire, c’est que Jean-Louis était un homme entier. Il ne faisait
pas les choses à moitié. Et, c’est ce qu’il a fait jusqu’au bout. Il aimait ses
proches ardemment. Il donnait passionnément. Fallait voir son air de fier gamin quand
il le faisait. Il était satisfait de vous savoir satisfait. C’est tout ce qui
comptait.
Raph ne parle presque jamais du décès de son papi. Est-ce là
le fruit de la pudeur ou de sa naïveté d’enfant? J’opte pour le deuxième choix.
Réjouissons-nous du fait que cette perte ne l’ait pas trop affecté. Du moins,
en apparrence. Ce qui n’a pas été le cas pour tout le monde, bien sûr.
D’ailleurs, à l’approche des fêtes, j’ai une pensée pour sa mamie, sa tatie (Et
son conjoint) et son papa. Le petit Raph sera votre étincelle de Noël. Faites
la briller de tous ses feux. Ainsi, on pourra sentir sa chaleur jusqu’au ciel.
Lentement mais
sûrement
C’était notre philosophie en début de relation. On ne s’est
pas tellement écouté. On a fait ça vitement et précairement. Ce qui a eu pour
conséquence que mon amoureux et moi avons connu notre lot de moments disons,
plutôt compliqués. Mais, on s’est pas lâchés pour autant. On ne s’est même pas
éloignés. Juste un peu, mais suffisait de se mettre sur la pointe des pieds et
aussitôt on était à portée de vue. Il faut croire que ce sont les sentiments
profonds qui font ça. Trois années se sont passées et mon amoureux et moi
vivons ensemble. Et, avec Raph, bien entendu. Plus excitant encore, nous sommes
maintenant propriétaires de notre nid. Comme quoi l’attente en valait la chandelle.
Nous interrompons ce moment de joie pour vous annoncer que…
Le monde est fou
Pendant que je suis égoïstement en train d’écrire ces quelques
lignes sur mon petit bonheur, des tragédies innommables se produisentt. Celles
dont on entend plus ou moins parler dans notre quotidien occidental et celle de
22 enfants qui viennent de perdre la vie dans une tuerie aux Etats-Unis. Je
suis complètement retournée. J’ai pris quelques secondes pour aller pleurer la
laideur du monde à la salle de bain.
Vraiment.
Je n’ai plus d’inspiration.
Pourtant, lorsque j’ai commencé à écrire ce billet, j’étais emplie d’espoir.
Une bouffée d’enthousiasme radicalement étranglée.
C’est la fin de l’innocence
La fin de la liberté
La fin de la quiétude
Quand on est rendu à tuer nos propres enfants. À tirer en
fou sur l’avenir de notre société, c’est visiblement la fin du monde. Qu’est-ce
qu’on est en train de devenir?
Pour Noël, souhaitons-nous la fin de ce monde…
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