Complètement hockey

Il y a deux semaines, Raph a marqué son premier but au hockey.

J’ignorais que ça pouvait faire autant d’effet. J’avais les yeux mouillés. Son papa était tout excité. Sa grand-maman ne se pouvait plus. Et, la fierté était palpable chez mon amoureux, lui qui l’entraîne et le suit depuis le début de la saison.

Mais le plus beau, c’était de le voir célébrer, lui.

C’est drôle parce que la première fois que Raph a marqué au soccer, il me semble que la frénésie n’était pas aussi présente. 

Ça m’amène à dire qu’on aime donc ben ça le hockey au Québec.

Faut dire qu’un aréna, ça a une âme. Plus qu’un terrain de soccer. Probablement à cause de l’odeur. Et, on peut dire que de l’âme, il y en a en masse dans les chambres des joueurs. Et, il y en a aussi pas mal dans notre garage, là où mon fils et mon amoureux font sécher leur équipement.

Chez nous, il ne se passe pas une journée sans qu’on ne joue ou parle de hockey. Il y a un filet dans la cour, des mini-filets dans la chambre à Raph, la télévision est 95% du temps sur une chaîne sportive et mes deux hommes jouent dans une ligue. En somme, chez nous, ça sent l’homme (Bien le voir au sens figuré svp, merci).

Et moi là-dedans, je fais quoi? Ent tant que seule fille de la maison, je joue les groupies. Je m’informe des derniers faits saillants, j’essaie de crier le plus fort possible dans les estrades et je nourris bien mes athlètes.

Tout ça pour dire que je ne pensais pas tomber en amour avec le hockey à ce point là. Quand mon fils a manifesté le désir de jouer, je n’ai vu que les inconvénients : contraignant, cher et risqué. Pourquoi risqué? Parce que j’étais convaincue que mon joueur en herbe allait se démotiver dès les premières semaines.

Mais là, il est gonflé à bloc. Compter un premier but et ressentir toute l’émotion que ça procure lui a donné la piqûre. 

Aussi bien me gréer de vêtements chauds, car je pense que je vais passer plusieurs hivers dans les arénas… Une chance que les patates frites sont bonnes (Avec modération bien entendu) !