mercredi 12 novembre 2014

Tant qu'il y aura nos enfants


Voilà deux jours que je n’ai pas mis le nez dehors pour cause de température moche et de tâches à accomplir dans la maison. Ceci dit, deux jours à n’avoir que sa petite personne avec qui faire la conversation, ça en fait du temps pour penser.

 
Être en tête-à-tête avec soi-même apporte son lot de questions. Le congé de maternité est tout indiqué pour faire marcher le petit hamster dans sa tête. Surtout quand on se remet en question professionnellement, qu’on se demande si on aura de quoi payer l’hypothèque dans quelques mois, qu’on craint de ne pas avoir de gardienne le temps venu de retourner au boulot (que je n’ai pas).

 

 
Parmi mes amies, je compte des mamans qui ont des postes vraiment gros dans des compagnies vraiment grosses. D’autres qui, en plus de s’occuper de leurs trois enfants, se rendent au travail cinq jours semaines et bossent pour une entreprise personnelle ou enseignent les soirs de semaine. Il y en a certaines qui ont démarré leur petite compagnie : parties de rien, elles s’accomplissent à merveille et vivent très bien de leur réussite. Franchement les amies, j’ai envie de vous dire tout simplement bravo ! Vous n’avez pas idée à quel point je vous trouve hot parce que voyez-vous, je commence déjà à craindre mon retour au travail.

 
Pour tout vous avouer, entre ma fille dont je dois m’occuper, le chien à dompter, le hockey et les devoirs de Raph, les courses, la préparation des repas, l’entretien de la maison, je me sens beaucoup plus utile à la maison qu’au travail.

 
Mais il y a un mais. En fait il y en a deux : l’argent et l’ennui. Oui, car il faut le dire, ça peut être long une journée complète à la maison. Je suis sûre que mes amies en congé de maternité peuvent en témoigner. Cela m’a donc amenée à me demander pourquoi on tient tant à passer un an à la maison. Enfin, il me semble qu’on y tient, non ? Moi j’y tenais, et j’y tiens encore, là n’est pas la question. Toutefois, j’admets que quand mon fils rentre de l’école, je me sens déjà moi seule.

 
D’ailleurs, cet après-midi, en l’apercevant par la fenêtre revenir de l’école, j’ai réalisé que Le Monde selon Raph allait devenir de moins en moins naif : mon bébé est devenu un petit homme qui marche avec assurance vers de plus en plus d’autonomie. Il était si beau à voir.

 
Soudain, un gazouillement s’est fait entendre. J’ai tourné les yeux vers Marilie jolie. Elle venait tout juste de se réveiller. Elle m’a souri. Rien n’est plus beau qu’un sourire de bébé. Rien.

 
À ce moment-là, j’ai compris pourquoi on tenait tant à notre congé d’un an : ces petits moments sont irremplaçables. Il faut les capter tandis qu’ils nous saisissent.

 
Alors, je me suis dit : relaxe Nancy, tout ira pour le mieux. La job, l’argent, le ménage, les repas, les devoirs, les obligations. Tant qu’il y aura tes enfants pour t’émouvoir, tout ira pour le mieux.

      

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