Voilà
deux jours que je n’ai pas mis le nez dehors pour cause de température moche et
de tâches à accomplir dans la maison. Ceci dit, deux jours à n’avoir que sa
petite personne avec qui faire la conversation, ça en fait du temps pour
penser.
Être
en tête-à-tête avec soi-même apporte son lot de questions. Le congé de
maternité est tout indiqué pour faire marcher le petit hamster dans sa tête. Surtout
quand on se remet en question professionnellement, qu’on se demande si on aura
de quoi payer l’hypothèque dans quelques mois, qu’on craint de ne pas avoir de
gardienne le temps venu de retourner au boulot (que je n’ai pas).
Parmi
mes amies, je compte des mamans qui ont des postes vraiment gros dans des
compagnies vraiment grosses. D’autres qui, en plus de s’occuper de leurs trois enfants, se rendent au travail cinq jours
semaines et bossent pour une entreprise personnelle ou enseignent les soirs de
semaine. Il y en a certaines qui ont démarré leur petite compagnie : parties
de rien, elles s’accomplissent à merveille et vivent très bien de leur
réussite. Franchement les amies, j’ai envie de vous dire tout simplement bravo
! Vous n’avez pas idée à quel point je vous trouve hot parce que voyez-vous, je
commence déjà à craindre mon retour au travail.
Pour
tout vous avouer, entre ma fille dont je dois m’occuper, le chien à dompter, le
hockey et les devoirs de Raph, les courses, la préparation des repas, l’entretien
de la maison, je me sens beaucoup plus utile à la maison qu’au travail.
Mais
il y a un mais. En fait il y en a deux : l’argent et l’ennui. Oui, car il
faut le dire, ça peut être long une journée complète à la maison. Je suis sûre
que mes amies en congé de maternité peuvent en témoigner. Cela m’a donc amenée
à me demander pourquoi on tient tant à passer un an à la maison. Enfin, il me
semble qu’on y tient, non ? Moi j’y tenais, et j’y tiens encore, là n’est pas
la question. Toutefois, j’admets que quand mon fils rentre de l’école, je me
sens déjà moi seule.
D’ailleurs,
cet après-midi, en l’apercevant par la fenêtre revenir de l’école, j’ai réalisé
que Le Monde selon Raph allait devenir de moins en moins naif : mon bébé
est devenu un petit homme qui marche avec assurance vers de plus en plus d’autonomie.
Il était si beau à voir.
Soudain,
un gazouillement s’est fait entendre. J’ai tourné les yeux vers Marilie jolie.
Elle venait tout juste de se réveiller. Elle m’a souri. Rien n’est plus beau qu’un
sourire de bébé. Rien.
À ce
moment-là, j’ai compris pourquoi on tenait tant à notre congé d’un an : ces
petits moments sont irremplaçables. Il faut les capter tandis qu’ils nous
saisissent.
Alors,
je me suis dit : relaxe Nancy, tout ira pour le mieux. La job, l’argent,
le ménage, les repas, les devoirs, les obligations. Tant qu’il y aura tes
enfants pour t’émouvoir, tout ira pour le mieux.
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