lundi 29 octobre 2012

Des papillons dans un ouragan


Certaines coïncidences me laissent parfois pantoise. Et, celle dont j’ai envie de vous parler en est une. 

Pour faire une histoire courtement longue ou longuement courte, j’ai eu une altercation avec ma voisine d’en bas la semaine dernière. Comme ce blogue s’intitule Le Monde selon Raph, j’avais le goût d’en parler de son point de vue. Or, depuis quelques jours, j’amorce des billets qui ne mènent à rien. Difficile d'aborder le sujet de l'isolement et de la tristesse, surtout quand nos enfants en sont témoins. Ce que je veux dire, c’est que malheureusement, au moment où j’ai répondu avec emportement à une sorte de provocation de la part de ma voisine, Raph était là. La conversation a montée d’un cran chaque fois qu’une et l’autre y allait de son argumentation et vous connaissez la suite : on s’est littéralement gueulé dessus.

On voudrait tant préserver nos enfants de ce genre de laideurs. En même temps, leur laisser croire que tout est rose ne leur est certainement pas profitable. Ce qu’il y a de positif pour Raph dans cette histoire, c’est qu’il a côtoyé le mal-être. Car, sans vouloir entrer dans les détails, le geste qu’a posé cette dame témoigne d’une grande solitude et d’une profonde tristesse. Bon, vous me direz que vous n’avez pas la version de ma voisine, j’en conviens. L’idée n’est pas de chercher à savoir qui a vraiment raison et qui a réellement tort. L’idée en fin de compte, c’est de rester sensible au fait que beaucoup de personnes sont malades.  
   
Depuis que je ne travaille plus à la radio, au boulot, je choisis ma musique. En fait, je pige dans les bibliothèques de mes collègues et à moi les découvertes. Mon gros coup de coeur du moment? Muse. Je connaissais leurs succès radiophoniques, mais sans plus. À force de me mettre leurs mélodies grandioses dans les oreilles, je ne suis plus capable de m’en défaire. Depuis quelques jours, je vois les bombes de l’album The Resistance dans ma soupe! Et, ça ne fait que commencer, puisque ce matin, j’ai à peine entamé un autre album du groupe anglais.

Frankestorm frappe actuellement les États-Unis. Des vents de près de 150 km/h se font sentir. Vous êtes-vous déjà demandé comment font les papillons pour survivre à une telle puissance naturelle?

Là, vous devez sûrement vous demander où je m’en vais avec mes réflexions qui n’ont aucun liens entre elles. C’est ici que je raboute le tout.   
    
Ce matin, j’ai tout bonnement tapé dans le moteur de recherche d’internet les mots papillon et ouragan. À ma grande stupéfaction, je suis tombée sur un site qui parle de déficience mentale avec en page d’accueil un vidéo de Muse intitulé Butterflies et Hurricanes. Je vous jure que je ne connaissais pas encore cette chanson. Je vous jure que, comme je suis sensible à la détresse humaine, j’ai forcément eu une pensé pour ma voisine. Et, je vous jure qu’une fois les tempêtes passées (Sandy et ma voisine), je profiterai de cette scène à laquelle mon fils a assistée pour lui apprendre l’empathie:

- Maman, est-ce que la madame est folle?

Non. Comme beaucoup de gens dans notre société, elle souffre. Il faut la traiter avec le même respect qu’on traiterait un ami. Maman a quelque peu raté son coup la dernière fois, propulsée par sa colère bien plus que par sa tolérance. Toutefois, je te promets que la prochaine fois que je la croiserai, je lui dirai bonjour avec un sourire réconfortant.

Avec un peu de volonté, on finit toujours par puiser en nous un peu de compassion pour son prochain. Si je me demande toujours si les papillons peuvent survivre à un ouragan? Oui, assurément...


 

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