vendredi 18 février 2011

Le premier mot doux!

Tout gêné Raphou devient lorsqu'on lui parle de son premier mot doux.  L'amour, même à sept ans, fait rougir, fait sourire, fait frémir.  Bon, il n'y a pas de mariage à l'horizon, on parle plutôt ici d'une coquetterie d'enfance.  Vous savez, le temps de l'innocence?  Celui où pour un simple jouet prêté on devenait l'idole d'une petite fille.  Celui où avec un regard d'admiration, on gonflait l'égo d'un petit homme.  C'était facile, c'était naïf et c'était beau.  On redevient enfant chaque fois qu'on tombe en amour.  Le geste imprécis, le mot transi et voilà qu'on ressemble à des bambins exécutant leurs premiers pas.  Personne n'échappe à Cupidon.  On finit tous un jour ou l'autre par avoir le béguin pour quelqu'un.  Si je me fie à la lettre de Léa destinée à Raphaël, la petite n'a pas été épargnée par le Dieu de l'Amour.  Peut-être qu'en ce moment même où j'écris ces queqlues lignes, les deux tourtereaux sont en train de s'arracher les cheveux, mais le temps d'un instant, leurs petits coeurs se sont harmonisés.  J'adore ce qu'il y a d'enfantin dans le sentiment amoureux.  De sept à 77 ans, on s'adore à la folie pour une délicate marque d'attention et l'instant d'après, on s'en veut vivement pour un banal manque d'attention.  Et, ces états, aussi opposés soient-ils, sont le point d'ancrage d'une seule et même quête: Celle d'être aimé.




    

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